Le Musichoral de Grenoble, créé en 1979 par Amédée Palomarès, compte quarante à soixante chanteurs amateurs. Chaque année, le Musichoral propose aux Grenoblois une ou deux grandes œuvres du répertoire classique, comme la Messe du Couronnement de Wolfgang Amadeus Mozart, la Messe Sainte-Cécile de Charles Gounod ou la Missa di Gloria de Giacomo Puccini. Il fait également découvrir des œuvres moins connues tel le Stabat Mater de Peter Cornelius, qui obtint un vif succès à Bruxelles en 1993, des œuvres de Francis Poulenc, une création de Gérald Scordialo, Antigone. Des concerts à Innsbruck, Essen, Modène, Bruxelles ont été des temps forts de la vie du Musichoral. Après Thierry Alexandre et Jérôme Lescuyer, Jean Ménissier assure la direction artistique de l’ensemble.

Depuis quatre ans, le Musichoral s’efforce de proposer au plus vaste public possible des programmes conséquents alliant l’unité stylistique à la découverte d’œuvres peu souvent données en concert, avec un travail de qualité visant à satisfaire les choristes aussi bien que les auditeurs (programme romantique en 1998, classique en 1999 et baroque en 2000).

Créé en septembre 1998, à l’initiative de son chef Christophe Jean-Baptiste, Le Concert Inattendu est constitué autour de quelques idées fortes : réunir les musiciens professionnels de l'agglomération grenobloise et de l’Isère au sein d'un ensemble instrumental de haut niveau ; offrir à tous les publics de découvrir les talents de ces artistes qui représentent un formidable patrimoine culturel humain ; ouvrir les programmation à tous les répertoires, sans préjugés ; dépasser les conventions du concert classique pour faire d'un spectacle vivant un moment d’échange privilégié, convivial et mémorable entre le public et ses artistes.

" L'Art est au cœur des hommes, le talent le révèle. " (Christophe Jean-Baptiste).

Valérie Diéval, diplômée en piano, formation musicale & chant à Strasbourg puis Grenoble, enseigne son art depuis 1985 tout en poursuivant sa carrière de soliste. Après avoir fait partie du renfort professionnel des chœurs de solistes de Bernard Tétu, elle dirige aujourd’hui sa propre école de Voix et Piano à Puyméras dans le canton de Vaison-la-Romaine.

David Edwards-May, d’origine britannique, commence sa formation musicale au Dulwich College de Londres et dans la maîtrise de St Mary’s Church, Shortlands. Depuis son arrivée en France, il participe à de nombreux chœurs et ensemble vocaux de Grenoble et prend régulièrement en charge les parties solistes pour le Musichoral de Grenoble.

Jean Ménissier, après des études de violoncelle à Grenoble puis Mulhouse, se consacre plutôt au chant. Il fait partie ou dirige de nombreux chœurs, ensembles vocaux ou ensembles de solistes qui abordent des répertoires allant de la polyphonie française de la Renaissance au contemporain. Parallèlement, il se produit en soliste avec différents ensembles de la région.

Programme

Félix MENDELSSOHN-BARTHOLDY

Psaume 115

Chœur
Duo soprano-ténor & choeur
Arioso basse
Choeur

Cantate : Ach Gott vom Himmel sieh darein

Chœur
Récitatif basse
Aria basse
Choral

pause

Cantate : O Haupt voll Blut und Wunden

Chœur
Aria basse
Choral

Psaume 42

Chœur
Aria soprano
Récitatif & aria soprano & chœur de femmes
Chœur
Récitatif soprano
Soprano solo & chœur d’hommes
Arioso basse
Chœur

Concert du 7 juin 2001 – Eglise Saint-Jean de Grenoble

 

 

 

1. Chœur

 

Wie der Hirsch schreit nach frischem Wasser,
So schreit meine Seele, Gott, zu Dir.

Comme languit le cerf après l’eau vive,
Ainsi languit mon âme vers Toi, mon Dieu.

2. Air, soprano

 

Meine Seele dürstet nach Gott, nach dem lebendigen Gotte, wann werde ich dahin kommen, daß ich Gottes Angesicht schaue?

Mon âme a soif de Dieu, du Dieu de vie. quand parviendrai-je à voir la face de Dieu ?

3. Récitatif puis aria soprano & chœur de femmes à trois voix

Meine Tränen sind meine Speise Tag und Nacht,
Weil man täglich zu mir saget: Wo ist nun dein Gott?
Wenn ich dess’ inne werde,
So schütte ich mein Herz aus bei mir selbst.

Mes larmes sont mon seul pain, la nuit comme le jour,
Moi à qui l’on dit à tout moment : Où est donc ton Dieu ?
Lorsque je m’en souviens,
Mon cœur en moi se brise.

Denn ich wollte gern hingehen mit dem Haufen
Und mit ihnen wallen zum Hause Gottes,
Mit Frohlocken und mit Danken
Unter dem Haufen die da feiern.

Car je me mêlerais volontiers à la foule ondoyante
Pour aller avec elle à la maison de Dieu,
Parmi les acclamations
De liesse et de louange.

4. Chœur

 

Was betrübst du dich, meine Seele,
Und bist so unruhig in mir?
Harre auf Gott! Denn ich werde ihm noch danken,
Daß er mir hilft mit seinem Angesicht.

Pourquoi t’affliges-tu, mon âme,
Et pourquoi es-tu si tourmentée en moi ?
Espère en Dieu ! Car je le louerai encore,
Afin que sa face me vienne en aide.

5. Récitatif, soprano

 

Mein Gott, betrübt ist meine Seele in mir,
Darum gedenke ich an dich!
Deine Fluten rauschen daher,
Daß hier eine Tiefe und dort eine Tiefe brausen;
Alle deine Wasserwogen
und Wellen geh’n über mich.
Mein Gott, betrübt ist meine Seele in mir!

Mon Dieu, mon âme vient-elle à défaillir,
Je songe alors à toi !
La masse de tes flots déferle,
Et ouvre ici un abîme, et là-bas un autre abîme ;
La masse de tes flots passe sur moi.

Mon Dieu, mon âme est affligée !

6. Air, soprano & chœur d’hommes à quatre voix

Der Herr hat des Tages verheißen seine Güte,
Und des Nachts singe ich zu ihm und bete
Zu dem Gotte meines Lebens.
Mein Gott, betrübt ist meine Seele in mir,
Warum hast du meiner vergessen?
Warum muß ich so traurig gehn,
Wenn mein Feind mich bedrängt?

Le jour, le Seigneur m’a promis sa grâce,
Et la nuit, je chante et je prie
Le Dieu de ma vie.
Mon Dieu, mon âme est affligée en moi,
Pourquoi m’as-tu oublié ?
Pourquoi dois-je m’en aller si triste,
Accablé par mon ennemi ?

7. Chœur final

 

Was betrübst du dich, meine Seele,
Und bist so unruhig in mir?
Harre auf Gott! Denn ich werde ihm noch danken,
Daß er meines Angesicht Hilfe
und mein Gott ist.
Preis sei dem Herrn, dem Gott Israels,
Von nun an bis in Ewigkeit!

Pourquoi t’affliges-tu, mon âme,
Et pourquoi es-tu si tourmentée en moi ?
Espère en Dieu ! Car je le louerai encore,
Parce qu’il est le salut de ma face et mon Dieu.

Loué soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
Maintenant et à jamais !

O Haupt voll Blut und Wunden

C’est à Vienne, ville que Mendelssohn juge frivole - et qui ignorait Bach ! - qu’il compose cette cantate en 1830, directement inspirée par un tableau religieux de Zurbaran représentant Saint Jean raccompagnant la Vierge après la crucifixion, qui provoqua chez lui une crise mystique et la couleur très sombre de cette cantate. Il reprend donc le choral célèbre de Paul Gerhard, dont s’était servi Bach dans la Passion selon Saint Mathieu, que Mendelssohn avait tiré de l’oubli un an auparavant. Sa version romantique utilise une construction en imitation sur le choral aux modalités archaïsantes, un lied empreint de piété populaire, et un choral orchestré.

1. Chœur

 

O Haupt voll Blut und Wunden,
O Haupt voll Schmerz und voller Hohn,
O Haupt, zum Spott gebunden mit einer Dornenkron,
O Haupt, sonst schön gekrönet
mit höchster Ehr und Zier,
jetzt aber höchst verhöhnet,
gegrüsset seist du mir !

Ô tête couverte de sang et de plaies,
Ô tête pleine de douleur et de sarcasmes,
Ô tête, ceinte par raillerie d’une couronne d’épines,
Ô tête, jusqu’ici bellement couronnée
de la plus haute gloire et beauté,
et à présent raillée au plus haut point,
reçois mon salut !

2. Aria, baryton

 

Du, dessen Todeswunden
die sündge Welt versöhnt,
den sie dafür gebunden,
den sie mit Schmach gekrönt !
Der Schmerzen litt und Plagen
für mich am Kreuze hier,
der meine Sünd getragen, gegrüsset seist du mir !

Toi dont les blessures mortes
ont réconcilié (avec Dieu) le monde pécheur,
toi qu’en échange le monde a ligoté,
a couronné de honte !
Toi qui as enduré souffrances et tourments
pour moi sur cette croix,
qui as porté mes péchés, reçois mon salut !

3. Choral

 

Ich will hier bei dir stehen,
verachte mich doch nicht ;
von dir will ich nicht gehen,
wenn mir das Herz schon bricht,
wenn ich einst wird erblassen
in letzter Todespein,
alsdann will ich dich fassen
und noch dein eigen sein.
Amen.

Je veux rester auprès de toi,
ne me méprise pas ;
je ne veux pas te quitter,
lorsque mon cœur se rompra,
lorsque je blêmirai
dans les ultimes tourments de la mort,
alors je veux t’enlasser
et être encore tout à toi.
Amen.

Psaume 42

Considérée comme la plus belle œuvre sacrée de Mendelssohn par Schumann, le Psaume 42 a été composé lors du voyage de noces de Félix Mendelssohn, marié en 1837 avec la fille d’un pasteur. Il y rajoute le chœur Preis sei dem Herrn, dem Gott Israels dès son retour à Leipzig. Créé en 1838 avec la cantatrice anglaise Clara Novello, Mendelssohn y ajoute encore quatre numéros : les 3, 4, 5 & 7. Bien que le choix du psaume (appel au secours d’une âme désespérée) puisse surprendre chez un jeune marié, il faut le considérer comme un présent religieux à sa jeune épouse : c’est le sentiment d’entière confiance et de totale soumission à la volonté de Dieu qui suscite un pathos tendre et passionné dans cette pièce.

 

 

 

Dès son plus jeune âge, Mendelssohn s’enthousiasme pour la musique de Bach qu’il travaille à remettre au goût de son époque ; il cherche parallèlement à réactualiser le genre de la cantate religieuse qui s’étiole à ce moment, car il y voit une alliance très forte entre la musique et la foi. Composant d’abord à la manière de Bach, Mendelssohn gagnera au fil des pièces son autonomie par rapport au maître, mais ces compositions - destinées aux concerts familiaux de Berlin - ne furent éditées que dans les années 1970. Son écriture des psaumes fait alterner de savantes polyphonies avec des passages homophoniques plus denses, plus directement inspirées des œuvres de Haendel sur lesquelles il travaillait alors.

Il paraît intéressant d’illustrer ces filiations variées chez Mendelssohn dans un concert où l’on pourra entendre deux grands psaumes et deux cantates utilisant une orchestration relativement voisine, afin de faire mieux connaître ce compositeur modeste qui a tant fait pour la musique et dont il serait injuste de dire, comme certains, qu’il en n’a pas fait…

En effet, Félix Mendelssohn-Bartoldy est un homme talentueux et cultivé, protégé de Goethe, peintre et musicien : pianiste, organiste, compositeur et chef d’orchestre.

On lui doit non seulement d’avoir remis au goût du jour la musique de Bach et de Haendel, mais aussi d’avoir défendu Mozart et Beethoven. Il a également créé les deux premières symphonies de Schumann.

Profondément chrétien, sa musique est inspirée par Dieu, dans une foi calme et pure, libérée du doute ; mais la qualité de ses œuvres musicales composées en dehors de l’observance exigée par la liturgie réformée l’emporte de très loin sur celles destinées au culte…

Berlioz disait : " Il n’y a qu’un Dieu à Leipzig, c’est Bach ; et Mendelssohn est son prophète. "

Psaume 115

Mendelssohn compose cette pièce en 1830, alors qu’il s’est installé à Rome pour y passer l’hiver. Il travaillait en fait à la révision de l’oratorio de Haendel Salomon, " dans un état d’esprit particulièrement calme, gai et grave en même temps ", écrivait-il. La quiétude des lieux et l’ambiance chargée du passé des vieux maîtres italiens lui inspirent l’écriture de cette œuvre qu’il traduira lui-même en allemand. Elle ne sera créée qu’en 1834 par la Société Sainte-Cécile de Francfort.

1. Chœur

 

Nicht unserm Namen, Herr,
nur deinem geheiligten Namen sei Ehr gebracht.
laß deine Gnad und Herrlichkeit
und Wahreit uns umleuchten,
laß nicht die Heiden sprechen,
wo ist die Macht ihres Gottes ?
Im Himmel wohnet unser Gott,
er schaffet alles, was er will.

Honneur non à notre nom, Seigneur,
mais seulement à ton nom sanctifié.
Que ta grâce, ta splendeur
et vérité nous éclairent,
ne laisse pas la parole aux païens,
où est la puissance de leur dieu ?
Notre dieu réside dans les cieux,
il crée et fait tout ce qu’il veut.

2. Duo soprano - ténor & chœur

 

Israel hofft auch dich,
du wirst sie beschützen in Not,
denn du bist ihr Helfer, ihr Erretter bist du allein,
Aaron hofft auch dich,
du wirst sie beschützen in Not,
denn du bist ihr Helfer, ihr Erretter bist du allein,
Alles Volk hofft auch dich,
du wirst sie beschützen in Not,
denn du bist ihr Helfer, ihr Erretter bist du allein,
Wahrlich der Herr gedenket unser
und segnet seine Kinder,
denn er segnet das Haus Israel,
und er segnet das Haus Aaron,
und er segnet alles Volk,
die seinen Namen fürchten,
beide, klein und große,
die seinen Namen fürchten.

Israël espère en toi,
que tu le protèges dans le péril,
car tu es son aide, son seul sauveur,
Aaron espère en toi,
que tu le protèges dans le péril,
car tu es son aide, son seul sauveur,
tout le peuple espère en toi,
que tu le protèges dans le péril,
car tu es son aide, son seul sauveur.
Vraiment, le Seigneur pense à nous
et bénit ses enfants,
car il bénit la maison d’Israël,
et il bénit la maison d’Aaron,
et il bénit tout le peuple,
tous ceux qui craignent son nom,
qu’ils soient petits ou grands,
tous ceux qui craignent son nom.

3. Air, baryton

 

Er segne euch je mehr und mehr,
euer Haus und alle eure Kinder.

Qu’il vous bénisse toujours plus,
votre maison et tous vos enfants.

4. Chœur

 

Die Toten werden dich nicht loben, o Herr,
alle, die hinunterfahren in die Stille ;
doch wir, die leben heut,
loben dich, den Herrn, vom Anbeginn,
bis in Ewigkeit, Halleluja.
Nicht unserm Namen, Herr, sei Ehr gebracht,
laß deine Herrlichkeit und Gnade
und Wahreit uns umleuchten,
nicht unserm Namen, Herr,
nur deinem geheiligten Namen sei Ehr gebracht.

Les morts ne te loueront pas tous, Seigneur,
eux qui descendent dans le lieu du silence ;
mais nous qui vivons aujourd’hui,
nous te louons, Seigneur, depuis le début
et pour l’éternité, alleluia.
Honneur non à notre nom, Seigneur,
que ta grâce, ta splendeur
et vérité nous éclairent,
honneur non à notre nom, Seigneur,
mais seulement à ton nom sanctifié.

Ach Gott, vom Himmel sieh darein

Cette œuvre est composée à Paris, dans un esprit de lutte contre la frivolité des temps, par le jeune Mendelssohn, protestant très fervent. Le compositeur choisit ici un choral de Luther inspiré du psaume 12 où l’homme pur, cerné par les méchants, appelle son Dieu au secours…

Nous sommes en 1832 et Mendelssohn est sous le choc de la nouvelle de la mort de Goethe.

Le compositeur y fait varier les styles avec le texte, s’inspirant fortement de la version de Bach avec des chromatismes et des frottements illustrant la fausseté d’un monde sans Dieu.

1. Chœur

 

Ach Gott, vom Himmel sieh darein und laß dich des erbarmen : wie wenig sind der Heilgen dein,
verlassen sind wir Armen !
Dein Wort man nicht läßt haben wahr, der Glaub ist auch verloschen gar, bei allen Menschen-kindern.
Sie lehren eitel falsche List, was eigen Witz erfindet;
ihr Herzt nicht eines Sinnes ist, in Gottes Wort gegründet : der wählet dies, der andre das,
Ach Gott ! Sie trennen sich ohn alle Maß,
und gleichen schön von außen.
Gott woll ausrotten alle gar ! die falschen Schein uns lehren, dazu ihr Zung stolz offenbar spricht : Trotz !

Oh mon Dieu, du ciel regarde-nous et laisse-toi apitoyer :
combien peu nombreux sont tes saints, combien abandonnés, pauvres de nous !
On ne veut pas entendre ta parole, la foi est complètement éteinte chez tous les fils des hommes.
Ils enseignent fausse ruse, invention de l’esprit de chacun ;
leur cœur n’est pas unanime, fondé sur la parole de Dieu :
l’un choisit ceci, l’autre cela,
Oh mon Dieu, ils s’éloignent sans aucune mesure,
et semblent beaux de l’extérieur.
Dieu veuille tous les anéantir, ceux qui nous enseignent le faux semblant, et dont la langue dit explicitement et fièrement : indépendance !

Wer will’s uns wehren ? Wir haben Recht und Macht allein ; was wir setzen, das gilt gemein.
Wer ist der uns wollt meistern ?
Darum spricht Gott :
"Ich muß auf sein, die Armen sind verstöret, ihr Seufzen dringt zu mir, ich hab ihr Klag erhöret. Mein heilsam Wort soll auf den Plan, getrost und frish sie greifen an und sein die Kraft der Armen."

Qui nous en empêchera ? Nous seuls avons le droit et le pouvoir ; ce que nous fixons, cela vaut pour tout le monde.
Qui prétend nous dominer ?
C’est pourquoi Dieu parle ainsi :
" Il faut que je m’en occupe, les pauvres sont tourmentés, leurs soupirs se pressent jusqu'à moi, j’ai entendu leur plainte. Ma parole salvatrice doit entrer en lice, les attaquer avec confiance et vigueur et être la force des pauvres. "

2. Récitatif, baryton

 

Barmherzig und gnädig ist der Herr, geduldig und von grosser Güte.
Er handelt nicht mit uns nach unsern Sünden und vergilt uns nicht nach unsrer Missetat.
Denn so hoch der Himmel über der Erde ist, lasset er seine Gnade walten über die, über die, so ihn fürchten.

Miséricordieux et plein de grâces est le Seigneur, patient et d’une grande bonté.
Il n’agit pas envers nous selon nos péchés et ne nous rend pas méfait pour méfait.
Car aussi haut est le ciel au-dessus de la terre, il laisse sa grâce régner sur ceux qui le craignent.

3. Aria, baryton

 

Das Silber durchs Feur siebenmal Bewährt wird lauter funden. An Gottes Wort man warten soll, desgleichen alle Stunden.
Es will durchs Kreuz bewähret sein !
da wird sein Kraft erkannt und Schein
und leucht stark in die Lande.

L’argent éprouvé sept fois par le feu est trouvé pur. De tels soins la parole de Dieu a besoin elle aussi à tout moment.

Elle demande à être éprouvée par la croix !
c’est alors que sa force et son éclat sont reconnus
et brillent puissamment partout au loin.

4. Choral

 

Das wollst du, Gott, bewahren rein vor diesem argen G’schlechte und laß uns dir befohlen sein, daß sich’s in uns nicht flechte.
Der gottlos Hauf umher sich findt, wo diese losen Leute sind in deinem Volk erhaben.

Veuille, Dieu, en préserver la pureté face à cette mauvaise engeance, et nous garder sous ta protection, afin qu’elle ne s’infiltre pas parmi nous.
La foule des impies se masse là où ces débauchés sont mis au premier rang parmi ton peuple.