Francesco Scarlatti

1666-174?

Pietro Scarlata, chanteur professionnel originaire de Sicile, se marie avec Eleonora d’Amato, de la famille dont est issu Domenico Vicenzo, maître de chapelle de Palerme...

Leur goût pour la musique se retrouve chez cinq de leurs huit enfants : Anna-Maria, Melchiorra-Brigida et Tomaso comme chanteurs, Francesco dont il est question ici et Alessandro, fameux compositeur et claveciniste. Alessandro est lui-même père de Pietro et de Domenico, choisi par Jean V du Portugal comme tuteur pour sa fille et comme maître de chapelle ; le plus célèbre de tous aujourd’hui ! Une famille qui a donc marqué l’histoire de la musique des XVIIe et XVIIIe siècles.

La misère qui règne à Palerme pousse les familles à envoyer leurs enfants à Naples (vice-royaume d’Espagne), province qui donne certains droits et avantages aux ressortissants de la Sicile : ainsi Francesco y est envoyé dès l’âge de sept ans. Ses sœurs, chanteuses « légères » d’opéra le rejoignent avec Alessandro qui brigue et obtient contre toute attente le poste de maître de chapelle du vice-roi... Ce « contre toute attente » tient beaucoup à Melchiorra, qui fait plus que chanter légèrement à l’opéra. Alessandro accède à la charge dont il rêvait et Francesco est embauché comme violoniste à la chapelle royale en 1684, mais Melchiorra va faire un tour au couvent, le secrétaire à la justice et le chambellan du vice-roi sont répudiés et le scandale est total !

A vingt-quatre ans, Francesco épouse Rosalinda Albano, Napolitaine dont il aura cinq enfants avant qu’elle ne meure en 1706. En 1691, il retourne à Palerme où il semble avoir obtenu un poste de maître de chapelle dans une obscure institution... Ce qui est sûr, c’est qu’il se rend à Vienne en 1715 où il est candidat au poste d’assistant de maître de chapelle. Mais, malgré le soutien du maître Johan Joseph Fux, il échoue au profit de Caldara...

Après quoi il voyage en Angleterre et donne deux concerts à Londres en 1719 et 1720. Bien qu’il soit recommandé au Duc de Chandos, grand mécène des arts, il n’obtient pas de poste à la hauteur de ses ambitions ; aussi disparaît-il de l’affiche, mis à part un concert donné à son bénéfice en 1741 à Dublin...

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