L'histoire chaotique du royaume britannique
au temps de Henry Purcell [1659 - 1695]

La « grande rébellion » : 1640 – 1660

Le roi Charles Ier entre en conflit avec son parlement quand il lui demande une levée d'impôts pour pouvoir faire face à la révolte de l'Écosse. Les tensions qui existaient déjà entre la bourgeoisie et la gentry d'une part, et le roi d'autre part, vont croissant. De fiscal puis politique, le conflit devient militaire. Le parlement constitue une armée et c'est le début d'une guerre civile, qui débouche sur l'arrestation (1646) puis l'exécution du roi (1649).

À

Londres vers 1660 – anonyme

force de prendre de l'importance, l'armée du Parlement prend complètement le pouvoir, et dans la compétition entre généraux, c'est Oliver Cromwell qui l'emporte. La République a duré assez longtemps pour marquer l’histoire du pays. Déchirée entre « cavaliers », réduits à la défensive, et « têtes rondes » au pouvoir, elle s’est voulue « puritaine » : un ordre moral oppressant s’instaure, accentué par Cromwell, qui partage la vision d’une Angleterre « nouvel Israël » ; les théâtres, les cabarets, les maisons de prostitution sont fermés, les danses et certaines distractions (combats de coqs, de chiens et d’ours) interdites, les dimanches réservés strictement à l’adoration divine. Les frontières ont été fermées autant que le pouvoir le pouvait, fermées donc aux influences du bouillonnement musical se produisant alors en Europe.

La « restauration » : Charles II puis Jacques II : 1660 - 1688

Purcell naît en 1659. En 1660 la restauration monarchique et l'accès au trône de Charles II s'accompagnent d'un renouveau de la vie festive et artistique alors que se poursuivent tensions religieuses, agitations et violences. Le monopole « anglican » est rétabli en Angleterre. Charles II cumule les sources de mécontentement de son peuple : il n'arrive pas à s'entendre avec le Parlement, s'entend trop bien avec Louis XIV aux yeux de son opinion publique et en plus il est personnellement gagné à la religion catholique. Pourtant la situation est excellente par ailleurs : forte expansion du commerce maritime, enrichissement de Londres qui est reconstruite après le grand incendie de 1666, floraison littéraire et renaissance du théâtre. À la mort de Charles en 1685, son frère Jacques lui succède. Mais Jacques II est ouvertement catholique et de plus il accumule les maladresses qui mécontentent les élites. Voulant redonner une place légale aux catholiques – au moment où Louis XIV révoque l'Édit de Nantes – Jacques II se met à dos toutes les élites et tous les partis : tories et whigs, anglicans et puritains font cause commune. Quand est annoncée, en juin 1688, la naissance d’un prince héritier immédiatement baptisé catholique, la révolution se profile.

La « glorieuse révolution » - 1688 – Guillaume d'Orange

C'est une conspiration d’aristocrates et d’évêques qui font appel à un prince étranger, Guillaume d’Orange, gendre de Jacques II. Guillaume débarque ses troupes à Torbay, dans le Devon, le 7 novembre 1688 et le roi Jacques II est facilement chassé du pouvoir. Le Parlement assimile le départ de Jacques à une abdication, adopte une Déclaration des droits qui devient le fondement de la séparation des pouvoirs exécutif et législatif, proclame Guillaume III et Marie II roi et reine d’Angleterre à égalité de pouvoirs. C'est pour cette reine Marie († 1694) que Purcell écrira ses « odes ». La révolution est aussi glorieuse parce qu’elle ouvre pour l'Angleterre une période de plus de vingt ans d’expansion et de grandeur internationale : la Banque d'Angleterre est créée en 1694.

La musique anglaise et ses influences

La vie musicale avant Purcell

La période d'Élisabeth Ire (1558-1603) et de Jacques Ier (1603-1625)

À l'enrichissement des villes et de la bourgeoisie du négoce correspond l'essor de réunions musicales nouvelles – par rapport aux traditions aristocratiques – en même temps que la pratique musicale continue à se développer dans toute la société, donnant ainsi davantage de poids à la musique profane, aux dépens de la musique sacrée.

La musique sacrée demeure abondante et excelle notamment avec William Byrd (1543-1623), lequel écrit aussi bien pour le culte anglican que pour la liturgie romaine. L'autre grand compositeur pour l'église – anglicane seulement – est Orlando Gibbons (1583-1625).

La musique profane est marquée par sa recherche d’un support extérieur, poésie ou théâtre, et elle développe plus que toute autre école nationale des formes instrumentales qui lui sont propres. C’est à la musique vocale que l’école anglaise doit, en cet âge d’or, le meilleur de sa gloire, sous les espèces du madrigal et de l’air au luth, tous deux importés, sans doute, mais admirablement acclimatés. Le madrigal, pièce polyphonique à trois, quatre, cinq ou six voix, est exploité par tous les grands noms de l’époque : Byrd, Morley, Weelkes, Wilbye et enfin Gibbons.

Sous Jacques Ier la musique s'épanouit aussi dans une forme particulière, basée sur le théâtre, et née au XVIe siècle : le « masque ». Il constitue alors une sorte de spectacle total où la musique et la danse sont privilégiés, tandis que le dialogue, savamment entremêlé de chansons, est maintes fois interrompu par l’intervention de diverses danses, le tout étant réglé par une mise en scène fastueuse où les machines tiennent une place de premier plan.

Les prédécesseurs directs de Purcell

La période suivante connaît moins de grands noms et apparaît comme une transition. Les soucis politiques de Charles Ier, le conflit permanent qui l’oppose au Parlement, puis la montée du puritanisme qui, sous le Commonwealth de Cromwell, aboutit à la fermeture des théâtres et au saccage des églises : la guerre civile (1642-1649) fut peu propice à la vie musicale. Par ailleurs, après la disparition des grands noms de l’époque précédente, seuls quelques musiciens de moindre mérite se manifestent, surtout dans le masque et l’opéra : les frères Henry et William Lawes (1596-1662 et 1602-1645), Matthew Locke (1621-1677) et Christopher Gibbons (1615-1676), fils du grand Orlando.

La musique au temps de Purcell

La restauration de Charles II a pour effet un regain d’activité artistique à Londres. La Chapelle royale est reconstituée, la vie musicale renaît, stimulée par le modèle qu’avait trouvé Charles pendant son exil à la cour de Louis XIV ; grâce aussi à l’apparition de quelques talents authentiques et surtout d’un incontestable génie, celui de Purcell, la période qui s’ouvre apparaît comme une ère d’épanouissement pour la musique.

Les contemporains de Purcell forment déjà un groupe de compositeurs estimables, tout dominés qu’ils soient par la forte personnalité de John Blow (1649-1708), auteur d’une musique sacrée admirable et d’un masque, Venus and Adonis, plutôt opéra de chambre, qui prépare avec bonheur le Dido and Eneas de Purcell, son élève et ami.

Il ne faut perdre de vue que – à côté des créations contemporaines – dans les offices liturgiques de ces années 1660, on continue à jouer les compositions de la renaissance anglaise, comme, au même moment en Italie, on joue toujours Palestrina et Victoria.

Les influences italiennes et française

De son exil en France, Charles II a ramené un goût prononcé pour les airs de cour et à danser, à la manière de Lully : Purcell devra se plier à ces préférences. De même, l'influence française fera évoluer l'anthem en direction du style du grand motet. A la cour, des voyageurs apportent des partitions de Lully et de Charpentier. Le roi fait aussi venir des musiciens français comme Grabu et Cambert.

L'influence italienne n'est pas neuve (en 1588 déjà un recueil de madrigaux italiens est publié à Londres) mais elle se renforce alors. Purcell assimile cette influence aussi : il a recopié des œuvres de Monteverdi et Carissimi ; il les a même « arrangées ». Les partitions italiennes arrivaient aussi à Londres, rapportées notamment par les jeunes nobles qui terminaient leur éducation par un « grand tour » sur le continent et donc en Italie. Les musiciens italiens sont nombreux à venir s'installer à Londres et se produisent dans les salons et les quelques salles de concert publiques. Ainsi Battista Draghi devient organiste officiel de la reine (150 £ par an). On note aussi le passage à Londres de tel célèbre violoniste, ou ténor, ou castrat ; tous musiciens italiens. Des recueils d'airs italiens (de Carissimi, Cavalli, etc.) sont édités en ces années.

Cette mode italienne qui règne à la cour devient même gênante pour les musiciens anglais. Charles II en fin de règne renvoie les musiciens français de son petit orchestre et les remplace par des Italiens. Cette orientation italienne devient systématique avec Jacques II qui préfère les Italiens et les catholiques aux Anglais réformés. Les commandes de compositions sont rares pour Purcell en dehors des odes pour le monarque. Ainsi Purcell compose davantage d'œuvres vocales profanes, alternant musiques joviales et musiques sérieuses.

A partir de 1688 arrive en la personne de Guillaume d'Orange un roi calviniste aux goûts austères et désirant moins de faste pour les représentations royales d'une monarchie désormais parlementaire : les talents de compositeur de Purcell ne sont plus guère sollicités. Heureusement que la reine Marie est mélomane et lui commande des œuvres de cour ainsi qu'une ode pour chacun de ses anniversaires. Ce tarissement des commandes officielles conduit Purcell à se tourner davantage vers la composition pour le théâtre : c'est ainsi qu'il écrira six compositions dramatiques par an entre 1690 et 1695 (dont Dioclesian en 1690).

Les « semi-opéras »

Pour les contemporains anglais de Purcell, un « opéra » était une œuvre mi-parlée, mi-chantée. En général les chanteurs tenaient les seconds rôles et les acteurs les rôles principaux. L'engouement populaire pour le théâtre a conduit les Anglais à considérer que les informations principales d'un drame perdaient de leur vraisemblance si elles étaient chantés. La musique de scène et les chants doivent apporter à la pièce leur lot d'émotion, mais ne sauraient porter le développement de l'action comique ou dramatique. Quand l'action – le scénario – appelle logiquement l'intervention d'une musique, alors il convient d'en glisser dans la pièce (cérémonie, divertissement ou « masque », rituel religieux, surnaturel, etc.). Ainsi la tradition anglaise veut que l'action avance avec acteurs ou récitants et que les interventions musicales servent de pause. Cette tradition se maintint jusque vers 1710 et l'arrivée de Haendel qui finit par imposer le goût italien et l'opéra entièrement chanté. Mais Purcell, au sein de la tradition anglaise, au lieu de composer de purs divertissements pour les pièces, écrivit des interventions directement liées au sens ou à l'atmosphère de l'action en cours. Dans Dioclesian, c'est principalement dans les interventions instrumentales que Purcell imprime son nouveau style contrapuntique.

Henry Purcell : compositeur anglais [1659 - 1695]

Contemporain de Louis XIV, étoile filante (imité par Mozart qui mourra à 35 ans, mais un siècle plus tard) Purcell meurt à 36 ans, en 1695. Ces deux musiciens auront connu une vie de compositeur très intense, formidablement productive, mais marquée par la permanente recherche de meilleurs revenus malgré les succès et la renommée obtenus de leurs contemporains. Pas plus que l'histoire de l'Angleterre d'alors, la vie de Purcell n'a été paisible. S'il a vécu sa vie adulte entière avec Frances, son épouse, issue d'une famille catholique, il a connu la douleur de perdre ses quatre premiers enfants en bas âge. Cette série noire prit fin : ses deux derniers ont vécus, le garçon devenant naturellement musicien.

Purcell grandit à Westminster entouré d'une famille où presque tout le monde était musicien professionnel : il sera très tôt initié au chant et à la musique instrumentale. Le père d'Henry fut musicien mais il décéda dès 1664, aussi Henry fut-il en fait élevé par son oncle Thomas Purcell († 1682), musicien, titulaire de la « chapelle royale » et chef de « l'orchestre royal ». L'enfance d'Henry Purcell se trouve baignée du contexte d'exubérance vitale, de fêtes, de reprise de la vie artistique qui, à partir de 1660, suivent les année de censure due au gouvernement des « puritains ». Mais la vie de la capitale reste pleine de tensions politiques et religieuses et de violences quotidiennes. La mort de masse est vécue aussi par le jeune Henry avec la peste de Londres de 1665-1666 puis avec le grand incendie qui ruine la capitale en 1666.

Musicien professionnel précoce

cathédrale de Westminster

Henry Purcell entre à onze ans à la « chapelle royale » où ses maîtres le forment à la musique : chant, solfège, luth, violon, clavecin et composition, ainsi que l'écriture et le latin. Ses maîtres Henry Cooke et Pelham Humphrey pratiquent musique et chant dans la veine traditionnelle – notamment des anthems (versets de l'Ancien Testament chantés dans la liturgie anglicane ; forme polyphonique proche du motet, mais en langue anglaise) – mais en y intégrant des influences stylistiques venues d'ltalie (oratorio) ou de la mode continentale de l'opéra baroque et du grand motet. En 1674 c'est John Blow – grand organiste et compositeur – qui prend la direction de la « chapelle royale » et complète la formation de Purcell qui, la même année, est nommé « accordeur de l'orgue de Westminster », son premier emploi rémunéré (deux livres sterling par an). En 1675 paraît sa première œuvre imprimée dans un recueil : il a seize ans. A la bibliothèque de Westminster il fait des travaux de copie de partitions et étudie ainsi le style contrapuntique des maîtres anglais anciens – Thomas Tallis, William Byrd et Orlando Gibbons – ainsi que des compositeurs du style nouveau : Locke, Humphrey et Blow. Ces études et ces influences lui font assimiler les styles italiens et français – le grand motet – et le placent comme tous les artistes contemporains dans une situation de tension entre l'attachement à la tradition anglicane d'une société longtemps renfermée par le régime puritain (1640-1660) et, depuis la « restauration », l'arrivée du continent des influence contemporaines. Dès le début, Purcell compose dans une grande diversité de styles : airs s'inspirant des genres populaires, pièces en style savant pour instruments ainsi que des pièces sacrées, comme des anthems. Puis il s'insère rapidement dans le cercle des musiciens de la Cour. Dès 1677 – après le décès du titulaire de la fonction, Matthew Locke – Purcell est nommé compositeur pour les « violons du roi », corps de musiciens royaux chargés de divertir en privé le monarque, comme de célébrer les manifestations officielles royales. Enfin, en 1679, il succède à John Blow – son maître et ami – qui, débordé, lui laisse sa place à l’orgue de Westminster (18 £ par an) et, en 1682, il est l’un des organistes de la « chapelle royale », chargé en outre de l’entretien des orgues et clavecins du roi, fonctions qu’il occupera jusqu’à sa mort.

Une composition abondante

Bien qu'organiste et claveciniste de métier – toute sa vie il restera un grand interprète à ses orgues – Purcell ne compose presque pas pour le clavier. Ses deux domaines d'écriture préférés sont les pièces pour cordes – surtout les violes – et celles pour la voix. Il aura couvert presque tous les domaines : musique instrumentale (clavecin, orgue, cordes, instruments à vent), musique vocale sacrée (une soixantaine d’anthems, trois services, vingt-cinq hymnes, psaumes et canons), odes et welcome songs , cantates profanes, nombreux airs à détacher de quelque quarante musiques de scène. D’ailleurs, son nom est avant tout lié au théâtre.

Œuvres pour les cordes

C'est vers 1680 qu'il trouve le succès avec ses premières fantaisies pour violes, riches de leur écriture en contrepoint et de leurs ornementations. La fantaisie – ou fancy – est un genre né de la Renaissance et très populaire auprès des nombreux ensembles amateurs de musique de chambre. Mais même en Angleterre se termine alors le temps de la viole et arrive celui du violon. Le roi Charles II, qui a d'abord été en exil en France, en a ramené un goût marqué pour les airs de cour et à danser à la manière de Lully : Purcell doit servir cette royale préférence. C'est pour imiter Versailles que Charles II augmente l'effectif de la King's Musick qui devient les « vingt quatre violons » ou « violons du roi », dont Purcell est le compositeur.

Pucell opère ce tournant vers 1683, avec ses Twelve Sonnatas of Three Parts écrites pour deux violons et basse et en obtient un grand succès. Pour ses sonates, Purcell revendique l'influence italienne mêlée à la continuité anglaise de la fantaisie.

Œuvres vocales

Purcell est lui-même un chanteur réputé et ses compositions pour voix sont les plus nombreuses et celles qui lui ont valu ses plus grands succès.

Pour l'église, il compose quelques services mais surtout des anthems, a cappella pour certains, mais souvent avec basse continue et parfois même avec des intermèdes instrumentaux.

Mary II d'Angleterre

D'autres œuvres religieuses, mais à destination privée, mobilisent ses talents de créateur : ses sacred songs lui permettent davantage d'expressivité et de passion ; certains intègrent des récits avec une force d'expression dramatique et un effet théâtral, faisant quasiment de ces pièces des oratorios, comme pour The Blessed Virgin’s Expostulation ou Saul and the Witch of Endor.

Pour la Cour et le service du roi, Purcell composa de nombreuses odes, dont les textes sont souvent les flatteries au monarques des poètes courtisans. Chaque printemps, pendant six ans, il écrira ainsi une ode pour l’anniversaire de la reine Mary, épouse de Guillaume III, la plus belle étant sans conteste la dernière, exécutée le 30 avril 1694 – Come Ye Sons of Art – pour soli, chœurs et orchestre.

Œuvres pour le théâtre

A

u moins 49 ouvrages pour le théâtre ont été écrits par Purcell à partir de 1680. En plus de ses six opéras, Purcell a écrit la musique de scène d'une 
quarantaine de pièces de théâtre. Purcell compositeur écrit pour le théâtre anglais tel qu'il vit et correspond au goût populaire. Il intercale progressivement des parties chantées dans les pièces, leur donne une place croissante, mais restera dans le cadre d'une association parties récitées, parties chantées. Seule exception Dido and Eneas (Didon et Énée) est entièrement chantée ; les autres œuvres sont donc étiquetées comme des semi-opéras. Ainsi, avec grand succès, sont conçus Dioclesian (1690), King Arthur (1691) et celui qui serait le meilleur, The Fairy Queen (1692).


repères chronologiques

la « grande rébellion » 1640–1660

première guerre anglo-hollandaise 1652–1654

mort de Cromwell 1658

naissance de Purcell 1659

1660 Schütz : Histoire de la naissance de Jésus-Christ

la « restauration » (Charles II puis Jacques II) 1660-1688

1661 † Mazarin

règne personnel de Louis XIV

1661-1670 travaux de Le Vau à Versailles

fondation de la Royal Society de Londres 1662

mort du père d'Henry Purcell 1664

grande peste à Londres 1165 Molière : Dom Juan

incendie de Londres 1666 fondation de l'Académie des Sciences de Paris

deuxième guerre anglo-hollandaise 1665-1667 Racine : Andromaque

1167-1668 guerre de dévolution

Purcell entre à la chapelle royale 1670 Pascal : Pensées

troisième guerre anglo-hollandaise 1672-1674 Lully : Alceste

première œuvre de Purcell imprimée 1675 Römer calcule la vitesse de la lumière

guerre de Hollande 1672-1678 Charpentier : Le malade imaginaire (avec Molière)

Purcell nommé compositeur des « violons du roi » 1677

Purcell titulaire des orgues de Westminster 1679

Purcell organiste à la « chapelle royale » 1682

1683 † Colbert

siège de Vienne par les Ottomans

mort de Charles II : Jacques II roi d'Angleterre 1685 révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV

Charpentier : Actéon, Les arts florissants 1685 naissance de Bach, Haendel & D Scarlatti

« glorieuse révolution » de Guillaume d'Orange 1688-1689

Purcell : Dioclesian 1690

Purcell : King Arthur 1691

Purcell : The Fairy Queen 1692

1689-1697 guerre de la Ligue d'Augsbourg

1693-1694 famine en France

1693 Charpentier : Te Deum

Purcell : dernière ode à la reine Mary 1694

décès de Purcell 1695



- sources -

ce petit programme doit beaucoup à :

- réalisation -

le Musichoral de Grenoble

sopranes

BARRÉ Isabelle

BERTI Andrée

CHABERT Huguette

DELMONT Maryse

GENTILS Colette

LÉMONTEY Nicole

MAUREL Élisabeth

MAUREL Christine

RICHARD-MOLARD Florence

ténors

BARBE Jean-François

BOURELY Vincent

CLÉMENT Pierre

PERROUD Michel


Chorale grenobloise produisant depuis plus d'un quart de siècle des concerts de musique savante, sacrée ou profane. Depuis plusieurs années, notre préférence vers le répertoire baroque s'est affirmée – sous l'impulsion de notre chef Jean Ménissier –.

Nous associons à nos concerts chanteurs solistes ou instrumentistes professionnels de la région, pour autant que l'œuvre le nécessite et que nos finances le permettent. Pour notre plaisir et - nous l'espérons - celui du public, nous proposons des concerts alliant l'unité stylistique à la découverte d'œuvres peu souvent données.

Cette passion pour la musique baroque nous a fait voyager dans le temps et l'espace au cours des dernières années : des pièces issues des écoles italienne, allemande et anglaise en 2001-02 ; de magnifiques motets français en 2002-03 ; un programme autour de Naples, de l'Espagne et du Portugal en 2003-04 ; puis deux saisons consacrées à des pièces rares de Marc-Antoine Charpentier (dont Le jugement de Salomon). Enfin en 2006-07 nous avons chanté Membra Jesu nostri de Buxtehude. Cette année, après l'Allemagne, nous nous tournons vers l'Angleterre avec l'un des semi-opéras de Henry Purcell : Dioclesian ou The prophetess.

Comme chaque pays, pendant deux siècles, a enrichi, décliné à sa façon et déployé le style baroque ; nous ne sommes pas prêts d'épuiser les surprises que procure cette musique ni le plaisir de la chanter, nicelui de de faire partager nos découvertes.

altos

DE BELLEVAL Marie-Claude

ELVECQUE Anne

HELLY Madeleine

MASSON Janine

PINEAU Marcelle

TEZENAS DU MONTCEL Cécile

VALLIN Aimée (DELPHIA)

VENIN Colette

ZSIGMOND Claude

basses

BRIQUEL Vincent

CAUSSIN François

DUCRET Jacques

HELLY Michel

PRIM Gérard

RENAUD Denis






le Jardin Musical

L'ensemble "Le Jardin Musical", specialisé dans le répertoire de la musique baroque joue sur instruments d'époque. Créé en 2006 sous l'impulsion de Christine Antoine, diplômée du Conservatoire de Genève en Musique Ancienne, il est composé de musiciens tous issus de grandes formations (ensemble de l'Hostel-Dieu à Lyon, Ad Fontès en Allemagne, Ensemble Baroque de Nice, Camerata Vocale de Brive, Orchestre des Pays de Savoie, Swiss Consort à Genève). Ils se réunissent en petite formation dite "un par pupitre"... reflet des modestes moyens dont disposaient souvent les musiciens de l'époque ! Ce choix permettant de recréer un univers où chaque instrumentiste met en valeur les reliefs de l'écriture polyphonique et l'interprétation soliste de la partition. "Le Jardin Musical", en friche où en floraison cultive à chaque concert les liens musicaux entre "les Nations", voyages poétiques et échanges avec le public.


flûte Pierre Lacornerie

hautbois Ombelline Chaléat

violons Christine Antoine
Katia Lagresle

alto  Catherine Simon

violoncelle  Philippe Badin

contrebasse Olivier Destephany

clavecin Pierre Perdigon

Jean Ménissier

À la direction de Musichoral depuis 1996, Jean Ménissier conduit son dernier concert avec cette chorale – au grand regret de ses participants – pour son concert Dioclesian de Purcell : d'autres aventures musicales l'attendent désormais.

Son histoire musicale a commencé avec le violoncelle, au conservatoire de Grenoble puis de Mulhouse, avant qu'il ne se lance dans le chant, puis la direction de chœur.

Il a formé plusieurs groupes de solistes (L'Istesso Tempo - Comoffiteo - Unus Magis et Sex Essemus ...), chanté en soliste avec de nombreux chœurs de la région (Stravaganza, Il Piccolo Coro, Les Musiciens du Louvre ...) à l'occasion de plus de cent concerts. Il a également dirigé plus de cinquante concerts avec chœur et orchestre en France comme à l'étranger (Autun, Vaison-la-Romaine, Genève, Oxford, Woodstock, Cuneo…).

Passioné de musique baroque, il a mis en partition des œuvres non éditées (de M. A. Charpentier ou F. Scarlatti) pour les donner en concert avec le Musichoral de Grenoble. Il a aussi pris en charge la mise en musique de pièces de théâtre (Le Bourgeois Gentilhomme, La Controverse de Valladolid). Éclectique, il a également chanté en soliste dans des créations (Franck Royon Le Mée, Félicien Wolff).